Je mets une étoile car on ne peut pas en mettre zéro ! De bon matin, le boulanger nous inonde de discours xénophobes et sexistes. En lisant certains avis, on pourrait croire que cela est impossible, mais malheureusement c’est bien réel. Il nous a tenu le crachoir pendant plus de dix minutes pour exposer sa “théorie” sur tout et n’importe quoi, discussion que mon collègue et moi n’alimentions même pas, complètement désemparés par la situation. De surcroît, une odeur désagréable régnait dans la boutique. Quant aux viennoiseries, elles n’ont rien de spectaculaire mais restent correctes. Pendant qu’il tenait ses propos haineux, une dame est entrée dans la boulangerie : seuls mon collègue et moi l’avons saluée. Bref, commerce à fuir.

Les croissants étaient délicieux, tout juste sortis du four. Le boulanger était très sympathique, on voit qu’il aime son métier ! Viennoiseries faites avec amour. Foncez sans hésiter !!!

Les fougasses, les croquants et les viennoiseries sont indéniablement excellentes. Mais les propos et les débats politiques n'ont pas leur place dans une boulangerie encore plus quand ces propos stigmatisent, insultent et sont à la limite de la loi. Il n'est pas possible d'insulter une cliente de sorcière, d'appeler aux châtiments corporels pour les voleurs de scooters... Voyez le genre de débat quand vous entrez dans ce lieu... Passez votre chemin!

Chez ce boulanger-là, c’est pas des viennoiseries, c’est du cinéma. Le croissant, il te claque la rétine avant de te faire fondre la glotte, et le pain au chocolat, lui, il te murmure des douceurs à l’oreille pendant qu’il te fond dans la main. Bref, ici, les stars, c’est la pâte levée. Le patron ? Un gars du métier, un vrai, pas un diplômé de l’ennui. Il pétrit à la main et rigole à la voix. Faut dire qu’il a l’humour aussi affûté que sa lame à grigner. T’aimes pas sa gouaille ? T’as le droit, mais alors pousse pas la porte, étranger. Parce qu’ici, on sert chaud, on parle franc. Un conseil ? Viens pour les croissants, reste pour le bonhomme. Ou inversement. Et si t’as pas compris, c’est que t’as jamais gouté.

Je commande des croissants. Les étudiants du théâtre d'à côté était en train de bosser une représentation devant sa boulangerie. Ce dernier me dit qu'il comprends Staline et qu'il faudrait envoyer ces artistes au goulag, avec un rire gras. Un blanc assez pesant s'installe. Grosse ambiance. Le sans contact m'a semblé duré 10 minutes. Au secours. Croissant pas mal, un peu trop cuit.